Ha, la cuisine… Bien plus qu’une simple pièce fonctionnelle, la cuisine est un véritable lieu de rassemblement et d’échange pour tous les Québécois, et ce, depuis des générations. On y prépare à manger, bien sûr, mais on y transmet aussi des traditions, on y chuchote des secrets, on y réinvente le monde, bref, c’est là que « la vraie vie » prend forme.

Hommage à la cuisine, cet espace de vie dont on ne saurait se passer !

 

Un espace pour « la vraie vie »

Au Québec, la cuisine n’est pas qu’un espace pratique dédié à la préparation des repas ; c’est là qu’on y mange en vitesse, qu’on s’y raconte des histoires, qu’on y célèbre les moments importants de notre vie, qu’on se réunit pour échanger durant des heures.

« Il y a quelque chose de bien particulier avec cette pièce, affirme l’artiste multidisciplinaire Jean-François Lachance, qui a présenté l’exposition Cuisinage à l’Écomusée du fier monde en février 2019 avec ses acolytes Benoît Brousseau et Linda Côté. Comme si on y construisait une partie de qui on est comme personne, mais aussi comme société. On ne s’en rend pas toujours compte, mais cette pièce est un lieu d’apprentissage immense. Les enfants y prennent leurs premières bouchées, y font leurs devoirs. On apprend à y vivre seul, à y vivre ensemble. »

On pense à grand-maman qui donne sa recette de pouding chômeur à son petit-fils, à papa qui fait les lunchs en engloutissant son bol de céréales, aux enfants qui révisent pendant que maman mitonne, aux parties de cartes le samedi soir, au traditionnel souper du dimanche… La cuisine est le théâtre de moments qui définissent notre quotidien, et ce, depuis de nombreuses générations.

Cuisiner, c’est zen !

Tel que l’affirme Dana Velden, auteure du guide Cuisiner c’est méditer, la cuisine est l’endroit idéal pour prendre le temps de s’arrêter et de mettre toute son attention sur une seule tâche au lieu de tenter de tout faire en même temps ; on pense par exemple à la coupe des légumes ou au pétrissage d’une pâte à tarte. L’expérience n’est pas bien loin de la méditation, durant laquelle on demande à l’esprit de laisser aller les pensées superflues pour ne se concentrer que sur sa respiration.

« C’est ça, la pleine conscience dont on parle tant : être capable de se concentrer sur ce que l’on fait dans le moment présent. C’est une méditation appliquée à la vie de tous les jours. Et la cuisine est parfaite pour ça. C’est un lieu où il faut éviter de faire plusieurs choses à la fois. », a-t-elle révélé au journal La Presse.

La cuisine peut donc devenir un lieu de relaxation — avec un peu d’organisation, bien sûr ! Planifiez vos repas pour la semaine et faites vos courses d’avance ; il ne vous restera qu’à vous lancer dans la préparation, une étape à la fois. Comme quoi ce qui était une tâche stressante peut devenir un moment de détente et de recueillement bien mérité !

 

La cuisine d’aujourd’hui

Selon la 2019 Global Kitchen Study de Cosentino, la cuisine est à la fois un espace multifonctionnel et social, où les avancées technologiques ont une place de choix. L’aspect santé est de plus en plus important, que ce soit pour le style de vie des gens qui y vivent ou pour l’état de la planète et de l’environnement.

On apprend dans cette étude que 43 % des participants mangent leurs repas principaux dans la cuisine, alors que 29 % l’utilisent pour recevoir des invités, 11 % y travaillent, et 17 % y accomplissent d’autres tâches. Hé oui, la cuisine est un espace multifonctionnel et versatile pour les familles québécoises, et doit donc être aménagée en conséquence.

Tel que mentionné plus haut, l’aspect santé est de plus en plus important dans la cuisine, et ce, surtout grâce aux médias sociaux. 62 % des participants affirment prendre mieux soin d’eux-mêmes depuis qu’ils ont accès à plus d’information en ligne. Cette influence se dénote également dans l’aménagement : 54 % des gens interrogés utilisent les médias sociaux pour s’inspirer, rénover ou redécorer leur cuisine, alors que 8 % y trouvent de l’information sur l’alimentation et la gestion des déchets. Cela n’est guère surprenant : la plateforme de partage de photos Instagram compte plus de 500 millions d’utilisateurs actifs quotidiennement, tandis que plus de 300 millions d’utilisateurs enregistrent des images, des astuces et des tutoriels sur le site Web Pinterest chaque mois. On comprend donc que le partage d’information en ligne a une importante influence sur la façon dont les gens vivent et consomment.

La cuisine de la nouvelle décennie sera définitivement intelligente ! Bien que l’étude de Cosentino rapporte que seulement 7 % des gens utilisent leur téléphone portable pour interagir avec leurs appareils électroniques, comme les électroménagers, les lumières ou la télévision, on retrouve de plus en plus d’innovations électroniques sur le marché, ce qui changera sans aucun doute la façon dont on cuisine. On pense par exemple à la hotte de poêle Thermador qui interagit avec la plaque de cuisson pour ajuster l’intensité de cette dernière, à la lumière de la cuisine qui devient rouge lorsque le café est prêt, au service vocal Alexa d’Amazon, qui permet de programmer une foule de rappels, ou à l’association entre Électroménagers GE et Keurig pour incorporer un système d’infusion K-Cup dans certains réfrigérateurs. Les possibilités se multiplient à une vitesse folle !

L’environnement prend de plus en plus de place dans la cuisine. 35 % des répondants affirment trier leurs déchets de la bonne manière, 6 % utilisent moins de plastique et 9 % ont réduit leur utilisation d’eau et d’énergie. 5 % des gens disent aussi mettre plus d’importance sur l’achat en gros, ce qui influence bien sûr la gestion de l’espace et le rangement. Une tendance qui ne cessera de prendre de l’ampleur dans les prochaines années, les discussions sur l’environnement étant plus présentes que jamais dans les foyers québécois.

Souper en famille pour être plus heureux

Il y a 60 ans, le temps passé à table pour souper était en moyenne de 90 minutes. Aujourd’hui, il est de moins de 12 minutes ! Pourtant, ces moments de rassemblement sont d’une importance majeure pour établir des relations familiales solides et significatives.

Les soupers réguliers en famille sont reliés à moins de problèmes affectifs et comportementaux, une meilleure santé émotive, une attitude confiante et coopérative envers les autres et une meilleure satisfaction de vie, a révélé le Journal of Adolescent Health en avril 2012. De plus, dans les 20 dernières années, la fréquence des soupers en famille a baissé de 33 % ; pourtant, un sondage effectué par YouGov révèle que 62 % des parents d’enfants de moins de 18 ans souhaiteraient souper en famille plus souvent.

Les repas en famille sont extrêmement importants. Selon le National Center on Addiction and Substance Abuse de l’université Columbia, les enfants et adolescents qui soupent en famille 3 fois par semaine ou plus courent moins de risque d’être en surpoids, mangeront plus santé, obtiendront de meilleurs résultats académiques, sont moins à risque d’adopter des comportements à risque (drogues, alcool, activités sexuelles non protégées), et ont de meilleures relations avec leurs parents.

Un sondage mené par NPR en 2019 a révélé que bien que les parents considèrent qu’il est important de manger en famille, environ seulement la moitié des enfants américains s’assoient avec leur famille pour souper, que ce soit à cause de l’horaire de travail des parents, des activités extracurriculaires, ou parce qu’ils mangent simplement dans une autre pièce de la maison, comme le salon ou la chambre à coucher.

Toutes ces données démontrent que les familles nord-américaines font face à un important tournant : notre société nous pousse à nous éloigner, alors qu’au fond, nombreux sont les bénéfices des rassemblements familiaux. Pourquoi ne pas ranger nos téléphones cellulaires et manger tous ensemble chaque soir ? C’est bon pour la santé et pour l’âme !

 

Une affaire de femme

La cuisine a longtemps été le royaume de la femme — et l’est encore, bien que les hommes y prennent tranquillement leur place. Qu’elles soient mères au foyer ou mères au boulot, célibataires ou en couple, jeunes ou plus âgées, les femmes sont encore et toujours en tête lorsque vient le temps de préparer les repas.

Selon l’étude menée par Cosentino, partout dans le monde, la cuisine devient de plus en plus non-genrée… mais ce sont encore les femmes qui y sont en majorité. En effet, 64 % des femmes cuisinent régulièrement, comparativement à 9 % des hommes et 6,7 % des autres membres de la famille ou employés de la maisonnée.

Après tout, pendant des siècles, c’était la femme qui était derrière les fourneaux. Les mères de famille restaient à la maison et y cuisinaient pour la famille pendant que l’homme était au travail. Aujourd’hui, bien que plusieurs femmes aient également une carrière, ce sont donc encore elles qui y font la majorité de la popotte : Josée Johnston, sociologue à l’université de Toronto et coauteure du livre Foodies, affirme que les femmes cuisinent environ deux fois plus que les hommes. N’oublions pas non plus les modèles de familles non traditionnels, que l’on pense aux femmes célibataires, à celles qui ont une carrière très prenante ou aux mères monoparentales. Le défi de cuisiner est d’autant plus difficile, car le partage des tâches devient quasi impossible. Il n’est donc pas surprenant que les familles s’en remettent de plus en plus aux plats préparés, aux services de livraison de repas ou à des sorties au restaurant. La cuisine devient ainsi presque obsolète… à notre plus grande déception !

Une nouvelle curiosité chez les hommes

Malgré le fait que les femmes y soient encore majoritairement présentes, l’intérêt des hommes pour la cuisine se fait de plus en plus sentir ; de nombreux organismes, notamment La Corne d’abondance  à Chambly, offrent maintenant des cours de cuisine pour les hommes n’ayant jamais cuisiné auparavant. « Nous retrouvons autant des hommes seuls que des papas qui ont leurs enfants en garde partagée désireux de prendre en main leur alimentation. Il y a également des veufs ou des maris devenus proches aidants de leurs épouses qui n’ont pratiquement pas mis les pieds dans une cuisine de leur vie et qui doivent maintenant y remédier », explique Katheline Dugas, directrice générale de La Corne d’abondance depuis près d’une dizaine d’années.

« L’homme s’approprie cet espace de plus en plus. C’est un endroit qu’il connaît ; il n’y est plus étranger. Ça fait partie de la vie des hommes ».

« Bien que nous voyions plus de femmes dans nos différents services proposés, les hommes, autant les plus âgés que les plus jeunes, démontrent de l’intérêt. Ils sont impliqués et dégagent de l’assurance dans la cuisine. Ceux-ci sont allumés quant à la nutrition. Ils ont gagné du terrain, ce n’est plus seulement le domaine de la femme » de renchérir Catherine Désourdy, animatrice de cuisines collectives.

De plus, de nombreux chefs masculins prennent de plus en plus de place à la télé et sur les médias sociaux, que l’on pense à Bob le Chef , Carl Arsenault  ou Martin Juneau . Leur popularité encouragera certainement la gent masculine à se mettre à la cuisine !

Enfin, le développement de nouvelles technologies pourrait bien être un facteur déterminant dans le nouvel intérêt des hommes pour la cuisine, plusieurs gadgets étant maintenant disponibles sur le marché pour faciliter l’apprentissage, favoriser l’accès à l’information et vulgariser certaines pratiques et méthodes.

Bref, bien que ce soit les femmes qui soient encore responsables de la popote dans la majorité des foyers, un vent de changement s’installe, amenant avec lui la démocratisation de la cuisine !

 

Réinventer sa cuisine

Puisqu’on aime tant passer du temps dans notre cuisine, il est tout naturel que tant de Québécois aiment aussi la rénover, que ce soit pour l’aspect fonctionnel ou le côté esthétique.

La rénovation d’une cuisine est un processus où plusieurs aspects doivent être pris en compte : le style souhaité, les matériaux choisis, l’aménagement… La clé du succès est souvent de sélectionner des éléments neutres, classiques et de grande qualité, puis de personnaliser votre espace avec des objets décoratifs qui se remplaceront à peu de frais, plutôt que de suivre les tendances aveuglément et devoir refaire sa cuisine tous les deux ou trois ans.

Déterminer ses besoins est une étape importante dans la rénovation d’une cuisine : quelles activités y sont effectuées, outre la préparation des repas ? Qui sont les membres de la famille qui y passent du temps ? À quoi ressemble notre horaire au quotidien ? On repense donc la cuisine au fil des années en misant sur la fonctionnalité et la durabilité, bien sûr, mais n’oublions pas de l’optimiser selon ses habitudes de vie.

Votre cuisine est un lieu de préparation de repas, mais aussi l’endroit où votre famille déjeune, fait les devoirs et s’installe pour le 5 à 7 ? On considère alors l’installation d’un îlot, qui deviendra la pièce maîtresse de l’espace, le lieu de rassemblement ultime de la maison. On choisit une matière solide et qui s’entretient facilement — on s’assure de pouvoir nettoyer les marques de crayon-feutre, de vin rouge et de sauce à spaghetti ! Il ne manquera que quelques tabourets confortables, et voilà, il ne reste plus qu’à s’asseoir tous ensemble et profiter du moment présent.

Vous passez de longues soirées entre amis dans la cuisine ? Vous avez tendance à grignoter en fin de soirée ? Vous êtes de type nocturne ou du genre à étirer l’apéro ? Portez une attention particulière à l’éclairage, qui doit être suffisant non seulement pour cuisiner, mais aussi lorsque vient le temps de s’y installer avec vos proches ou tout simplement d’y circuler sécuritairement. On pense par exemple à une lumière sous la hotte de poêle, à des éclairages au-dessus des comptoirs, ou à des appliqués aux murs. Les systèmes D.E.L. nous permettent d’installer des éclairages discrets partout, que ce soit à l’intérieur des caissons du garde-manger, dans les coups de pied pour éclairer les passages, ou à des endroits stratégiques pour créer une ambiance. Les possibilités sont nombreuses par exemple, opter pour différents systèmes de mise en fonction, que ce soit un capteur qui réagit lorsque l’on passe devant l’éclairage, ou un contrôle via notre téléphone cellulaire.

Vous n’êtes pas du genre à vous installer dans la salle à manger, et priorisez plutôt la cuisine pour manger en famille ? Considérez la conception d’un coin repas dans la cuisine, que ce soit une petite table avec quelques chaises ou des tabourets au comptoir ou à l’îlot. Ainsi, vous aurez un endroit privilégié pour vous installer en famille et faire place aux conversations, ce qui, comme nous l’avons appris plus haut, est à la fois une rareté et un souhait important pour plusieurs foyers.

 

Qu’on y passe la majorité de notre temps ou qu’on la traverse en vitesse, qu’on y reçoive amis et famille ou qu’on s’y recueille pour un moment de relaxation, la cuisine a une importance toute particulière dans le cœur des Québécois, et dans le nôtre aussi ! Envie de redonner à la vôtre ses lettres de noblesse ? Faites appel à l’équipe de Fines Cuisines !

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